mardi 17 août 2021

2 ONG internationales font pression sur l’industrie automobile mondiale au sujet de l’exploitation de la Bauxite en Guinée

                                                             

                                                                                Credit photo :SMB

L’importance que la Guinée a acquise ces dernières années dans la production mondiale de bauxite a eu pour conséquences de conduire les Organisations Non Gouvernementales influentes, à s’intéresser davantage sur les effets de cette dernière sur les populations locales. Inviter les constructeurs automobiles à plus de vigilance est une nouvelle dynamique qui peut, si elle est bien exploitée, conduire les parties prenantes guinéennes à améliorer leurs œuvres en matière de RSE.

 

 

«Arrêtez de vous approvisionner auprès de mines qui ne respectent pas les droits humains »

 

 

Le respect de l’environnement et des droits humains dans l’exploitation de la bauxite en Guinée ne croit pas à la même vitesse que l’augmentation de la demande mondiale d'aluminium.

 

C'est en quelque sorte une des conclusions à laquelle on pourrait aboutir en prenant connaissance du rapport publié le 22 juillet 2021, par Human Rights Watch et Inclusive Development.

 

De nos jours, la demande d'aluminium croit et il est attendu qu'elle double d'ici 2050. La Bauxite est la matière première de l'aluminium. Cette demande est tirée par un nouveau contexte économique marqué par le développement de nouvelles technologies moins polluantes, afin de combattre le changement climatique.

 

L'objectif est visiblement de contraindre les constructeurs automobiles, à s’intéresser davantage sur les conditions sociales et environnementales qui entourent l'exploitation de la Bauxite en Guinée.

 

« Nous invitons les entreprises du secteur automobile à faire davantage afin d’élever les standards sociaux et environnementaux et d’arrêter de s’approvisionner auprès de mines qui ne respectent pas les droits humains » peut-on lire dans le rapport.

 

Le rapport estime que les grandes entreprises du secteur disposent du pouvoir d’achat et donc du pouvoir de changer les choses.

 

Certaines d’entre elles ont pris l’initiative de promouvoir un approvisionnement responsable en mettant sur pied un schéma de certification industriel intitulé Aluminium Stewardship Initiative (ASI).

Le rapport estime tout de même que les standards de l’ASI ainsi que son processus d’audit ont besoin d’être renforcés. Il est par exemple proposé que les communautés soient parties prenantes au processus d’audit de l’ASI. Le rapport estime également que la certification n’est qu’un maillon.

 

 Il devrait y avoir un large processus de « due diligence » (vérifications) comprenant la cartographie de la chaine d’approvisionnement, la divulgation au public, l’analyse des risques, des mécanismes de réclamation, l’engagement direct avec les mines raffineries et fonderies impliqués dans des abus de droits humains.

 

Le rapport informe qu’un groupe de 11 grandes entreprises incluant Toyota, Ford, BMW, Volvo, Wolkswagen, ont été à l’initiative de « Drive sustainability » (favoriser la durabilité) en mai 2021, afin d’évaluer le risque « droits humains » inhérent aux chaines d’approvisionnement de l’aluminium ainsi que les 9 matières premières qui entrent dans le processus de production des voitures.

C’est dire haut combien les groupes d’automobile et pas des moindres, commencent à prendre les choses au sérieux.

 

En janvier 2021, « Drive Sustainability » aurait même écrit à l’Aluminium Association regroupant une douzaine de producteurs d’aluminium, afin d’exprimer leurs préoccupations concernant la Guinée et de solliciter des informations sur les processus de vérifications sur les droits humains opérés par ses membres, et de faire par de son soutien dans la médiation conduite entre une compagnie minière guinéenne et 13 communautés locales impactées en Guinée.

Certaines entreprises contactées par les 2 ONG auraient déjà commencé à prendre les mesures susmentionnées.

 

La CBG ainsi que ses principaux actionnaires, aurait été directement contactée notamment par Wolkswagen afin de les inviter à une participation constructive dans la médiation.

 

S’agissant du Ghana par exemple, la BMW aurait clairement stipulé que si l’exploitation de la bauxite se faisait en violation de ses obligations contenues dans la convention des nations unies sur la biodiversité et l’accord de paris sur le changement climatique, BMW n’acceptera plus de payer de l’aluminium provenant de ce pays.

 

 

 

 

Que propose le rapport aux compagnies du secteur de l’automobile?

 

 

Le rapport propose aux compagnies du secteur d’inclure dans leurs contrats d’approvisionnement, des clauses contraignantes en matière d’environnement et de droits humains et d’inviter les autres fournisseurs de la chaine d’approvisionnement, à en faire de même.

 

En outre, le rapport les invite à prendre d’autres mesures additionnelles telles que :

 

·       Faire de l'aluminium une matière première prioritaire pour un approvisionnement responsable et cartographier leur chaîne d'approvisionnement pour identifier les mines, raffineries et fonderies auprès desquelles ils s'approvisionnent.

 

·       Divulguer ces informations pour permettre aux communautés et aux ONG de partager des informations sur les risques pour les droits humains.

 

 

·       Évaluer régulièrement tout impact négatif sur les droits de l'homme par le biais d'audits tiers crédibles et solides des mines, des raffineries et des fonderies, ainsi que par le dialogue avec les ONG et les groupes communautaires.

 

·       Visitez les mines et les sites de production avec les communautés locales impactées par leurs opérations.

 

·       Formuler un plan pour atténuer et traiter les violations des droits humains dans la chaîne d'approvisionnement - cela devrait inclure un engagement avec les propriétaires et les opérateurs pour les obliger à avoir des plans d'action correctifs assortis de délais et fournir des réparations et des recours pour les victimes.

 

 

·       Si les délais ne sont pas respectés, rejetez les pièces en aluminium provenant des installations.

 

·       Prendre des mesures collectives, le cas échéant, en collaboration avec des groupes de la société civile et d'autres parties prenantes, pour lutter contre les risques pour les droits humains communs à l'extraction de la bauxite, au raffinage de l'alumine ou à la production d'aluminium dans un pays ou une région donnée.

 

 

·       Développer leurs propres mécanismes de réclamation grâce auxquels les communautés peuvent déposer des plaintes pour violations des droits humains dans leurs chaînes d'approvisionnement.

·       Soutenir les efforts de la société civile et des groupes communautaires pour créer des lois fortes et applicables sur les droits de l'homme pour obliger toutes les entreprises à rendre des comptes. En plus d'exploiter l'influence de l'industrie automobile pour conduire le changement dans l'industrie de l'aluminium.

 

 

 

Une opportunité pour valoriser davantage le label Guinée

 

 

Très souvent hélas, ce type de rapports dont le but est de sortir les acteurs de leurs zones de confort, suscitent des réactions mitigées, tant de la part de certaines parties prenantes étatiques ainsi que certaines entreprises locales.

 

Or, elles doivent pouvoir y voir en ce type d'initiatives, une source d’information, une opportunité d’amélioration. En effet, il ne peut y avoir de volonté de créer les conditions d'un développement économique sans que le souci de la durabilité de ce dernier ne soit au cœur des politiques publiques ainsi que des plans stratégiques des entreprises minières qui exploitent les ressources en l’occurrence ici la bauxite.

 

 En plus de cela, il doit y avoir des efforts retentissants et continus pour que les vœux soient une réalité concrète et transformationnelle.

 

Des efforts sont faits par l'État, les compagnies minières en matière de responsabilité sociale et environnementale en Guinée.

 

La question qui se pose est de savoir est-ce que ces derniers sont suffisants au point d'avoir atteint un niveau critique garantissant une exploitation minière respectueuse d’un développement économique durable qui tienne compte des droits humains des communautés?

 

Ce type se rapport viennent nous rappeler qu'il y a encore énormément de place pour des progrès substantiels en le domaine.

 

C'est donc une opportunité pour l'État guinéen qui gagnerait à comprendre ici que l'avantage concurrentiel de la Guinée en matière de production de Bauxite doit être consolidé en utilisant les informations fournies par le document, afin de mieux orienter le travail qui est fait en partenariat avec les entreprises minières dans le domaine de la responsabilité sociale et environnementale.

  

Si le gouvernement et les entreprises minières opérant en Guinée estiment qu'ils font un excellent travail, eh bien ce rapport leur fournit les ressources inspirantes qui leur permettront de mieux valoriser ce qui est fait.

 

En revanche, s'ils estiment en leur âme et conscience qu’il y a matière à faire davantage, eh bien ce rapport doit être perçu comme une source de pression constructive et stimulante pour en faire davantage.

 

Ceci est d'autant plus important que les compagnies automobiles internationales elles vont très rapidement devoir intégrer ces recommandations (certaines on l’a vu, l’ont déjà fait), car les fonds d’investissement qui financent leur développement et qui siègent dans leurs conseils d’administration vont leur mettre davantage de pression en ce sens.

 

Pourquoi? Parce que ces fonds investissement gèrent l'argent de petits épargnants de plus en plus sensibles aux problématiques des droits humains, du climat etc.

 

En clair, prendre l'initiative de la proactivité en termes de respect des droits humains ainsi que de la responsabilité sociale et environnementale dans l’exploitation minière, ne fera que du bien au label Guinée. C’est le prix à payer pour que notre bauxite demeure vendable sur les marchés internationaux.

 

mardi 30 mars 2021

Le concept du « Gouverner autrement » résistera-t-il au test du temps?

 


                                                                                Credit photo:maguinee infos


S’il est un domaine dans lequel la République de Guinée excelle et ce, quel que soit le régime en place qui tient les rênes du pouvoir, c’est la non capacité de l’État à inscrire dans la durée les grandes décisions ayant pour ambition de transformer de manière constructive sa gouvernance.

L’ambition de changer les choses doit être au même niveau que l’ambition de conduire cette œuvre transformationnelle selon les règles de l’art.

Force est de constater que c’est ce qui semble avoir régulièrement fait défaut à toutes les tentatives échouées d’éradication de la corruption, de correction du fonctionnement de l’appareil administratif national, afin que ce dernier soit beaucoup plus porté sur la fourniture de services efficaces et efficients au bénéfice des populations.

Prenons l’exemple du processus de destruction en cours des édifices encombrant les voies routières dans Conakry et sa région.

 Commencé il y a quelques semaines, un compte rendu du conseil des ministres de la mi-mars nous a fait état de la décision impulsée par le Président de la République visant à dédommager celles et ceux qui disposeraient de titres de propriété en bonne et due forme.

 C’est un témoignage fort éloquent du fait que les dynamiques constructives visant à corriger le fonctionnement de l’État en Guinée échouent pour la simple et bonne raison que ce dernier ne change pas la manière dont il exerce son autorité.

En effet, la bienséance aurait voulu que cette disposition visant à indemniser les porteurs de titre de propriété, soit au cœur d’une campagne de communication initiée en amont des opérations, expliquant aux populations le bien-fondé de la démarche, la base légale la supportant, et les mesures de facilitation et d’accompagnement (y compris le dédommagement) y afférentes.

Aucune dynamique touchant le peuple ne peut fonctionner durablement si des mesures visant à susciter l’adhésion de ce dernier ne sont pensées, muries et mises en œuvre en amont.

Gouverner Autrement exige de l’État qu’il transforme sa manière d’exercer ses pouvoirs régaliens si tant est que son objectif est de transformer constructivement la citée nationale et en faire un environnement au sein duquel le règne de la loi demeure de manière juste et équitable. C’est le prix à payer pour que le serpent cesse de se mordre la queue.

Oui, justice et équité doivent être au cœur de toute action publique de la part de celles et ceux qui ont la responsabilité de l’État sinon, la dynamique actuelle rejoindra ses prédécesseurs qui se sont abimées sur l’autel de la dure réalité guinéenne : les forces d’inertie empêchant toute forme de progrès constructif de demeurer dans le temps.    

mercredi 20 janvier 2021

Démocratie: Les USA continuent de nous inspirer !


                                                                                        Credit photo: www.cnn.com


 

L'actualité de la vie démocratique américaine a toujours été pour le blog GuineeLeadership, une source d'inspiration à bien des égards. Plusieurs raisons motivent cet état de fait. 

Au premier rang, il y a notre croyance en l'idée selon laquelle, pour progresser, nul besoin de toujours réinventer la roue. Ceci sous-entend que pour améliorer la Guinée en matière de fonctionnement démocratique, les acteurs de la vie politique, les citoyens guinéens ont de quoi s'inspirer. 

Nous avons la possibilité de jouir des effets de l'expérience des autres en la matière, de manière à nous économiser de passer par le temps qui a été nécessaire pour eux, d'apprendre de leurs propres expériences, et d'en tirer les leçons. 

En outre, la démocratie promeut des valeurs qui émanent de la déclaration universelle des droits de l'homme, que notre pays la Guinée, reconnait. Nul besoin donc de demeurer agrippé au concept selon lequel "ici c'est la Guinée ... " suggérant implicitement que notre pays ne peut s'améliorer.

En clair, quoi de mieux que l'expérience démocratique de la première nation du monde, pour s'inspirer?

"Nos désaccords ne doivent pas nous conduire à la désunion"

S'il y a une citation qui doive retenir l'attention et inspirer nous autres en Guinée, c'est bien celle-ci. Elle a été prononcée ce jour par le 46 -ème président des USA lors de son premier discours ce mercredi 20 janvier 2021. 

Nul besoin de revenir sur les évènements du 6 janvier. Nous les connaissons tous. Ils sont la preuve que la vie des nations sont jonchées de crises. L'expérience démocratique de longue haleine des USA ne l'immunise pas contre les crises. 

Cette dernière aussi sérieuse soit-elle, est venu montrer haut combien la démocratie est un idéal  à entretenir tous les jours. C 'est un idéal en lequel il faut croire et s'assurer qu'il coule dans nos veines.

Des l'instant ou l'on fait semblant de croire en la démocratie, eh bien cela a pour effet de la fragiliser surtout lorsque l'on occupe des fonctions de responsabilité publiques. Nous l'avons vu avec le 45 -ème. 

La démocratie, nous l'avons dit dans les précédents billets sur la question, requiert un grand sens de la retenue de la part des uns et des autres. Il faut une grande capacité des acteurs de prendre le recul et préserver l'essentiel. 

Pour préserver l'unité nationale, il faut multiplier les actions d'inspiration, d'éducation, de développement personnel des acteurs politiques et des citoyens.


"Le pouvoir de notre exemple et non l'exemple de notre pouvoir..."

Ce concept a également retenu notre attention dans le discours inaugural du Président Biden. Il fait référence à la définition même du leadership que nous promouvons. 

Qu' il soit exercé au niveau d'une organisation privée publique ou sur le plan des responsabilités nationales, le bon leadership consiste à agir de manière vertueuse si tant est que l' ambition du leader est est de bien faire au profit de la communauté qu' il sert.  

Au même titre que le père de famille agit au quotidien pour faire de ses enfants de meilleurs êtres humains, le leader à n'importe quelle échelle de la société, doit avoir le sens de l'éducation par le bon exemple. Ce n'est qu'ainsi que l'on s'assure de laisser les choses mieux que ce qu'elles étaient. 

En conclusion de ce billet, nous exprimons notre satisfaction de voir à la tête de ce pays que nous aimons, un leader qui a à cœur de bien agir. 

Nous allons certainement avoir de quoi illustrer pour nos lecteurs, des expériences inspirantes en matière de leadership, ce qui, nous n'en doutons point, contribuera à faire de nous, de meilleures personnes pour nos communautés. 

 


samedi 16 janvier 2021

Guinée : Gouverner autrement, c’est d’abord et avant tout savoir bien planifier sa journée!

 

                                              Courtoisie www.oeil-maisondesjournalistes.fr

Ce billet est le point de départ d’une série d’autres, au travers desquels nous allons tenter d’inspirer celles et ceux qui disposent de la responsabilité du gouvernement et de l’administration en République de Guinée, à optimiser leurs performances, dans la satisfaction des attentes des populations guinéennes.

Cette dynamique s’inscrit en droite ligne de la raison d’être de ce blog. Nous optons pour la proposition constructive, car nous croyons que c’est aussi une manière tout à fait valable de contribuer à l’effort national dont tout citoyen, doit avoir le souci.

Nous savons tous combien de fois les journées des responsables publics sont chargées et ce, quelque-soit le contexte. En Guinée, sauf erreur de notre part, les journées des ministres et autres hauts fonctionnaires de la République, sont parfois trop souvent, perturbées par plusieurs facteurs qui vont du manque de planification aux visites intempestives d’amis, proches, collègues etc.

Agrégés, ces évènements sont handicapants dans le pilotage efficace et efficient des politiques publiques de la nation.

Dans notre bibliothèque, nous sommes tombés sur un article que nous avions tiré d’une de nos lectures du site de la Harvard Business revue en 2009, qui traitant de l’exigence qu’il y a de développer une routine, un rituel, afin de s’assurer de notre efficacité dans l’atteinte de nos objectifs. Nous avons juge qu’il serait utile de partager l’essentiel de ce papier, qui inspire une méthode éprouvée, de réussite dans l’atteinte des objectifs fixés.

Le nouveau Premier Ministre vient d’être nommé : il s’agit d’Ibrahima Kassory Fofana, qui reprend donc les reines du premier Gouvernement de la 4eme république. Il doit être à la tâche pour la formation de son équipe gouvernementale, qui devrait être désignée par décret présidentiel, incessamment sous peu.

 

Que faire lorsque l’on commence sa journée?

Que l on soit ministre, ambassadeur, directeur national, préfet, sous-préfet, président de crd, cadre ou contractuel de l’administration, il y a pour qui veut réussir sa journée, une chose fondamentale dont il ne faut pas se dérober.

Il s’agit de dresser la liste des activités à faire et celle à ne pas faire. Nous n’avons aucun doute sur le fait que cela soit fait au moins dans l’esprit de tout un chacun. Par contre, le point de départ de l’exécution effective de vos objectifs réside en le fait de réaliser cet exercice par écrit.  Sur une feuille blanche, un cahier, ou sur une application de traitement de texte de votre téléphone intelligent.

Toutefois, il y a un enjeu important auquel on est confronté : c’est celui qui consiste à se conformer à son plan, lorsque beaucoup de choses menacent de le faire dérailler. Comment se concentrer sur une petite quantité de choses importantes alors que tant d’autres requièrent notre attention?

 

Le rituel est la solution !

Se limiter uniquement à l’établissement d’une liste ou alors avoir dans son esprit, une vague conscience de nos priorités journalières, ça n’est pas suffisant.

Ce qui est payant, c’est d’établir un processus continu que nous suivrons quel que soit la situation, afin de demeurer concentrés sur nos priorités tout au long de la journée.

 

3 étapes de rituel sont conseillées :

 

Étape 1 : Prendre 5 minutes pour établir le plan de votre journée.

Pour cela, il vous suffit de prendre une feuille blanche, une feuille dans un cahier ou alors, une application de traitement de texte sur votre smartphone.

Il va falloir à ce moment précis prendre l’habitude de vous poser les questions suivantes : Qu’est-ce qui fera de cette journée réussie? Qu’est-ce que je peux accomplir de réaliste qui va contribuer à me faire progresser dans l’atteinte de mes objectifs et me donner le sentiment, en fin de journée, d’avoir été productif et réussi ma journée ?

Il vous faudra coucher sur papier les réponses qui vous viendront à l’esprit.

Ensuite, et c’est le plus important, il faut introduire ces actions dans les plages horaires de votre agenda (Papier ou téléphonique) en veillant à positionner en priorité, les taches les plus difficiles.

Au cas où le nombre d’action sont importantes, il vous faudra alors redéfinir les priorités ou alors les garder en banque pour les autres jours de la semaine.

Décider de quand faire quelque chose peut se révéler être quelque chose de très puissant. Des études ont été faites à ce sujet par des sociologues. Par exemple, un groupe de femmes qui se sont engagées, dans le cadre d’une étude, de faire un examen de dépistage du cancer du sein. Celles qui ont décidé quand et où le faire l’on fait à 100%. Seul 53% de celles qui n’avaient pas planifié l’action, sont tout de même parvenues à le faire.  

Cette première étape nous enseigne donc que si nous voulons réaliser quelque chose, il suffit de décider où et quand vous allez la réaliser.

 

Étape 2 : Prendre 1 minute chaque heure, pour faire le point de la situation.

 

Pour cela, il va falloir programmer programer votre alarme téléphonique de manière à ce qu’elle sonne à chaque heure. Lorsque la sonnerie retentie, regardez votre calendrier, posez-vous la question de savoir si la dernière heure a été productive ou pas.  

Si non, procédez au réaménagement de votre planning du jour, et réengagez-vous pour votre prochaine heure.

Vous devez gérer votre journée en faisant ce point de la situation heure par heure. Il vous faut éviter de laisser les heures vous gérer.

 

Étape 3 : Prendre 5 minutes de bilan, en fin de journée.

Les questions importantes à se poser lors de cette étape sont les suivantes :

·       Qu’est-ce qui a marché?

·       Qu’est-ce qui n’a pas marché?

·       Quelles sont les actions sur lesquelles vous vous êtes concentre?

·       Quelles sont les actions que vous avez négligées?

·       Qu’est-ce qui vous a distrait?

·       Quelles leçons pouvez-vous tirer de votre expérience du jour qui vous aideront à être plus efficace demain?

Voici donc les trois étapes que nous avons jugé utile de partager avec celles et ceux qui vont, dans un future proche, composer la nouvelle administration gouvernementale guinéenne, en guise de contribution à la bonne marche générale des choses dans notre cher pays. Nous enjoignons tous les responsables publics, les cadres et tous les citoyens qui liront ce billet, de le partager à leur entourage de manière à décupler le nombre de celles et ceux qui en prendront connaissance et nous l’espérons appliqueront la méthode.

Oui lorsqu’ on désire faire autrement les choses, il est impératif que notre manière de nous organiser soit également autre, afin que notre objectif soit atteint.

Ce billet est dédié a tous les jeunes guinéens qui prennent le temps de nous écrire sur notre page Facebook, afin de nous demander de les aider à réussir. Nous les invitons à faire siens, la méthode décrite plus haut.

Abdoulaye Diallo

 

emaildialloabdoulaye@gmail.com

samedi 28 novembre 2020

Monsieur le Président sauf votre respect, inspirez-vous des neurosciences pour éradiquer durablement la corruption en Guinée.

  

La vie de la citée guinéenne est ponctuée entre autres, par des dénonciations fréquentes de faits de corruption qui auraient été commis par de hauts-fonctionnaires de la République.  


Au sortir de l’élection présidentielle marquée par votre victoire qu’a confirmée la cour constitutionnelle; vous avez tenu des propos volontaristes faisant montre de votre détermination à éradiquer ce fléau qui mine le développement inclusif et durable de notre pays.  


Cependant, beaucoup d’observateurs ont exprimé leur doute quant à la réussite de cette énième tentative de votre part, depuis votre accession au pouvoir en 2011. 


Ce blog ayant pour raison d’être d’inspirer toutes celles et ceux qui œuvrent à des fonctions de leadership notamment en République de Guinée; nous avons estimé, en toute modestie, qu’il serait fort utile de partager avec vous, premier leader de la Guinée, les enseignements que nous avons tiré de la lecture d’une synthèse de l’ouvrage de l’auteur américain Charles Duhigg, sur la compréhension du pouvoir des habitudes pour mieux les changer durablement.  


 

Les habitudes sont puissantes parce qu’elles suivent un processus neurologique  





Oui Monsieur le Président. C’est à la faveur de l’infection du cerveau d’Eugene Paulien en 1970 aux USA, que des chercheurs du MIT (Massachusetts Institute of Technology) se sont intéressés au processus de l’habitude. 

 

Pourquoi? Eh bien parce qu’ils ont remarqué que les lésions cérébrales de l’encéphalite du malade ne lui permettaient plus de se situer dans l’espace et dans le temps. Il avait oublié son âge, ses amis. Il ne disposait plus de mémoire immédiate.  


Curieusement, le malade parvenait tout de même à se souvenir du chemin de son domicile sans pour autant être en mesure de situer la localisation de cette dernière sur un plan du quartier. 


 Étrange me diriez-vous Monsieur le Président n’est-ce pas? 

En cherchant, les neurologues du MIT ont découvert qu’au niveau des ganglions de la base du cerveau, y demeurent des noyaux gris qui “enregistrent” les habitudes, ce qui permet au cerveau de se mettre en “veille” autrement dit, en situation de routine! Bingo! 


Ils ont donc compris que le cerveau fini par se mettre en une sorte de mode “pilote automatique” car les actions répétitives finissent par devenir des automatismes.  


De leurs travaux, a découlé le concept de “Boucle de l’habitude” qui explique pourquoi les habitudes qu’elles soient bonnes ou mauvaises, sont si puissantes et tenaces.  

 

 

Ce schéma explique pourquoi un corrompu le devient de manière endémique car à force de répéter des actes de corruption, cela devient automatique en lui.  


En effet, le signal (un marché public, une dépense publique etc.) conduit notre haut fonctionnaire à tout de suite mettre en place un plan de contournement des règles en sa faveur (routine) de manière à disposer illicitement de ressources financières pour des fins personnelles (récompense)  


Ce processus répété plusieurs fois, conduira le cerveau à enclencher automatiquement la routine qui consiste à dérouler un plan de contournement des règles de déontologie et de légalité. C’est cet automatisme la qui fait que les habitudes sont plus fortes que le bon sens. 


Ce raisonnement sied a de multitudes autres situations de bonnes ou de mauvaises habitudes des hommes dans la vie courante.  


Voilà donc ce qui explique, Votre Excellence, à travers la science, pourquoi les comportements des uns et des autres en matière de corruption sont tenaces et ne peuvent disparaitre d’un coup de baguette magique. 


En y ajoutant l’envie l’expert Wolfram Schultz nous apprend que l’habitude crée des besoins neurologiques.  

 

 

Pour comprendre cela, il n’y a qu’à regarder les personnes victimes d’addictions. Le fumeur compulsif a envie de fumer dès qu’il aperçoit un paquet de cigarettes. 


Il en va de même pour le boulimique qui voit son envie de manger déferler en présence de nourriture. Idem pour le corrompu face à l’opportunité de faire de l’argent. 


L’envie devient plus forte que le bon sens qui nous dit que ce que l’on fait n’est pas bon.  

 

La bonne nouvelle est qu’il existe une méthode pour changer! 

 

En effet votre Excellence, bien-que nous ayons dit plus haut dans le raisonnement que les habitudes étaient très puissantes, il n’en demeure pas moins vrai que les chercheurs du MIT ont établi que ces dernières sont intrinsèquement fragiles en ce sens que dès qu’un détail est changé, elles sont systématiquement perturbées.  


La méthode qui est préconisée par l’auteur est celle notamment de Bill Wilson, fondateur en 1934, de l’initiative a succès des “Alcooliques Anonymes” qui a permis à des milliers de personnes de soigner leur addiction à l’alcool.  


Il a analysé le processus de consommation d’alcool et a pu identifier 12 étapes essentielles sur la base de son expérience personnelle.  


Le succès de la méthode découle du fait que chaque individu est pousse à analyser profondément les raisons qui le poussent à consommer de l’alcool (le signal) et la satisfaction qui en découle (la récompense).


 L’objectif ici est de permettre une fois le signal et la satisfaction identifie, de changer la routine qui consiste à consommer l’alcool. On agit donc sur l’habitude a la base de l’automatisme.  

 

 

 

Voilà donc Monsieur le Président, exposé (nous l’espérons de manière succincte), cette méthode qui a fait ses preuves dans beaucoup d’autres domaines, auprès de votre auguste personne, afin notamment qu’elle puisse vous inspirer de quelque manière que ce soit, et qu’elle serve d’inspiration à toutes celles et tous ceux qui en âme et conscience, savent que leur routine doit changer afin que la Guinée puisse connaitre le développement économique inclusif et durable que nous souhaitons tous.


  

Nous saisissons cette opportunité Excellence Monsieur le Président, pour vous exprimer l’expression de notre très haute considération 

 

Sélection du message

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